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Anatomie

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L’épaule est une articulation qui unit la partie supérieure du bras au thorax. Elle se compose de trois os (la clavicule, l’omoplate et l’humérus) ainsi que de différents muscles, tendons et ligaments qui contribuent à en faire l’articulation la plus mobile du corps humain. L’épaule a pour fonction l’orientation du bras dans l’espace, permettant son élévation et son abduction.

Les muscles de l’épaule se décomposent en deux :

  • Le deltoïde,

  • et la coiffe des rotateurs.

Ils sont assistés notamment par :
• le grand dentelé,
• le coraco-brachial,
• ainsi que de nombreux autres muscles qui jouent un rôle dans la stabilisation de l’articulation de l’épaule.

Deltoïde

Le deltoïde est un muscle de l’épaule qui tire son nom de la lettre grecque delta à laquelle sa forme triangulaire est assimilée. Muscle épais, large et puissant, il recouvre l’articulation de l’épaule ou il forme un arrondi parfois appelé le “moignon de l’épaule".

Il relie entre eux les os constituant l’épaule (humérus, clavicule, omoplate) via trois faisceaux qui doivent être appréhendés comme étant des muscles distincts, et qui convergent vers l’humérus au niveau duquel ils se terminent.

Cette division fait du deltoïde un muscle moteur de l’articulation de l’épaule :

  • Il en est le principal muscle abducteur (il assure l’éloignement du bras du thorax aussi bien latéralement qu’en avant et en arrière) ;

  • Il permet aussi l’élévation du bras, sa rotation (en avant, au-dessus et en arrière) son fléchissement, et son extension.

Faisceaux du deltoïde :

  • Deltoïde antérieur ou faisceau claviculaire : il s’insère sur la clavicule et est visible de face. Son action consiste à porter le bras lors de son élévation vers l’avant, et à participer à sa rotation interne (ramener le bras vers l’intérieur).

  • Deltoïde moyen ou faisceau acromial : il s’insère sur l’acromion, protubérance osseuse partant de l’épine de l’omoplate et qui s’articule avec la clavicule, correspondant à la pointe de l’épaule. Il est visible de profil et de face et donne à l’épaule sa forme galbée. Il est le principal muscle abducteur, son rôle est d’élever le bras latéralement.

  • Deltoïde postérieur ou faisceau spinal : il s’insère sur l’omoplate (bord inférieur de l’épine). Il est visible de profil et contribue à donner à l’épaule son relief. Ce muscle assure avant tout la fonction de rétropulsion du bras (fait de porter le bras vers l’arrière) et la rotation externe (ramener le bras vers l’extérieur).

La coiffe des rotateurs

La coiffe des rotateurs est un ensemble composé de muscles profonds et de leurs tendons. Totalement dissimulée par les deltoïdes, elle conditionne cependant la stabilité et la mobilité de l’articulation de l’épaule. Elle relie la tête de l’humérus (extrémité supérieure de l’os du bras), autour de laquelle les tendons des différents muscles s’attachent, à l’omoplate.

Son nom particulier s’explique par deux caractéristiques :

  • La fusion des différents tendons au niveau de la tête de l’humérus qu’ils viennent “coiffer” ;

  • Et le rôle fondamental qu’ils jouent dans les mouvements de l’épaule, notamment sa rotation interne et externe.

Elle est composée principalement par la convergence vers l’épaule des tendons de 4 muscles :

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  • Le sous-scapulaire : il s’insère sur la face antérieure de l’omoplate et se termine sur une petite tubérosité de l’extrémité supérieure de l’humérus dont le nom est trochin. Son type action est rotateur interne du bras (il permet de l’amener en dedans) et adducteur.

  • Le sus-épineux (ou supra-épineux) : il prend son origine dans la fosse supra-épineuse de l’omoplate (ou face supérieure) et se termine sur l’extrémité supérieure de l’humérus dont le nom est trochiter (légèrement au-dessus du sous-épineux). Son action est l’adduction du bras en synergie avec le deltoïde et sa rotation externe (il permet d’amener le bras en dehors).

  • Le sous-épineux (ou infra-épineux) : il prend son origine dans la fosse sous-épineuse de l’omoplate (ou face postérieure) et se termine sur l’humérus (trochiter, en dessous du sus-épineux). Son action est rotateur externe du bras. Il joue aussi un petit rôle d’adducteur.

  • Le petit rond : il s’insère sur la face postérieure de l’omoplate et se termine sur l’humérus (trochiter, en dessous du sous-épineux). Comme le sous-épineux il est rotateur externe et, dans une moindre mesure, adducteur.

Ces tendons permettent la rotation de l’épaule. Le sous-scapulaire assure plus précisément la rotation interne du bras tandis que les 3 autres assurent sa rotation externe.

Un cinquième tendon est fréquemment associé aux précédents : le tendon du long biceps. Il s’en différencie pourtant puisqu’il se rattache à l’humérus par un trajet différent, qu’il ne le “coiffe” donc pas, et ne participe pas aux mouvements de rotation de l’épaule. Toutefois, certaines pathologies de ce tendon se trouvent liées à la coiffe des rotateurs.

Le Grand dentelé

   Le grand dentelé (ou dentelé antérieur) est un muscle mince et très large situé sur la partie latérale du thorax. Il se rattache aux dix premières côtes (avec une forme en dent de scie d’où il tire son nom) pour s’étendre jusqu’à l’omoplate. Il est en partie caché par l’épaule et en partie recouvert par le grand pectoral.

  Il a pour fonction principale de maintenir l’omoplate collée contre le thorax, solidarisant ainsi les bras avec le buste dans de nombreux mouvements de poussée. C’est le cas notamment avec les pompes qui sont très efficaces pour développer le grand dentelé dont le travail est complémentaire à celui du grand pectoral. Il permet aussi de tirer l’omoplate en dehors pour élever le moignon de l’épaule et participe à l’inspiration en élevant les côtes.

Le Coraco-brachial

Le coraco-brachial est un petit muscle superficiel de la partie haute et antérieur du bras (près de l’aisselle). Il s’étend de l’humérus à l’omoplate.

Il contribue au mouvement du moignon de l’épaule et est fléchisseur et adducteur du bras. Le coraco-brachial joue également un rôle important de stabilisation de l’épaule.

Autres muscles stabilisateurs de l'épaule

L’articulation met en relation de nombreux autres muscles dits stabilisateurs :

  • Les pectoraux,

  • Le trapèze,

  • La longue portion du biceps brachial. Il est l’un des deux tendons proximaux du biceps: principal muscle fléchisseur du coude. Ce tendon n’a pas de fonction motrice concernant l’épaule mais il est en partie responsable de la « prise d’appui » du biceps pour fléchir le coude et donc pour porter des charges lourdes. Ce tendon a un trajet intra-articulaire avant de s’insérer au dessus de la surface articulaire de la scapula.

  • L’élévateur de la scapula ;

  • Le muscle sterno-cléido-mastoïdien.

L'Articulation de l'épaule par elle-même

L’épaule est une articulation complexe regroupant 3 "vraies" articulations et 2 "fausses" articulations (ou espaces de glissement).

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3 « vraies » articulations :

  • Articulation gléno-humérale: articulation principale permettant la mobilité entre l’humérus (os du bras) et l’omoplate (appelée à présent scapula).

  • Articulation acromio-claviculaire: située au dessus de l’épaule, elle joint le bord externe de la clavicule à une petite partie de la scapula appelée acromion.

  • Articulation sterno-claviculaire: qui joint le bord interne de la clavicule au sternum.

2 « fausses » articulations :

  • Articulation scapulo-thoracique: espace de glissement entre la scapula et le thorax.

  • Articulation sous acromio-deltoïdienne: espace de glissement (également appelée « bourse séreuse sous acromiale » situé entre l’articulation gléno-humérale et l’articulation acromio-claviculaire. C’est au niveau de cet espace que glissent les tendons de la coiffe des rotateurs: principal acteur de la mobilité de l’épaule.

Ce complexe articulaire permet à l’épaule d’avoir un grand degrés de liberté. C’est l’articulation qui permet la bonne position du membre supérieur dans l’ensemble des activités quotidiennes, sportives et professionnelles. Les principales pathologies touchant ces articulations sont: l’arthrose, la raideur et les maladies inflammatoires.

Les ligaments de l'épaule :

Un ligament est une structure reliant deux os pour les stabiliser l’un par rapport à l’autre. Les 3 « vraies » articulations de l’épaule sont stabilisées par des ligaments dont la lésion peut aboutir à une entorse (élongation ou rupture ligamentaire) ou à une luxation (perte de contact entre les deux surfaces d’une articulation).

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​Articulation gléno-humérale :

  • Ligament gléno-huméral supérieur

  • Ligament gléno-huméral moyen

  • Ligament gléno-huméral inférieur: le plus important concernant la stabilisation de l’épaule

Articulation acromio-claviculaire :

  • Les ligaments intrinsèques: supérieur, inférieur, antérieur et postérieur.

  • Les ligaments extrinsèques: coraco-claviculaires (conoïde et trapézoïde).

Articulation sterno-claviculaire :

  • Ligaments intrinsèques: antérieur et postérieur.

Anatomie

Exercices

L'objectif de ces 3 exercices est « d’ouvrir » et de rendre plus mobile l’articulation de l’épaule. Comme vous avez pu le remarquer dans l’article précédent, l’épaule est une articulation complexe avec de nombreux muscles et articulations. 

 

Certains favorisent la mobilité et d’autres la stabilité. Dans notre société, nous avons trop tendance à solliciter nos épaules vers l’avant, ce qui favorise la fermeture du thorax et l’usure des tendons de la coiffe. 

 

À la longue, notre dos s’arrondi, les épaules sont spontanément enroulées vers l’avant et nous perdons de la mobilité en élévation du bras.

 

Outre l’aspect esthétique et gênant de cette posture ; l’enroulement du haut du corps en avant favorise l’arthrose cervicale et augmente le risque de pathologie dégénérative de la coiffe. 

Je vous encourage donc à faire très régulièrement ces 3 petits exercices pour assouplir vos épaules et encourager votre dos à se redresser. Même en cas de pathologie déjà avancée de la coiffe, ces exercices peuvent vous être très bénéfiques.

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1er exercice :

Debout, le dos bien droit dans une attitude de « garde à vous », bras tendus le long du corps, tourner les paumes de mains vers l’avant. Tirer sur les doigts vers le bas et emmener les omoplates vers les « poches arrière du pantalon ».

Commencez lentement jusqu’à sentir une sensation d’étirement sur le devant de l’épaule. D’abord 2 ou 3 répétitions par jour puis augmentez si vous en sentez les bénéfices. 

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2ème exercice :

Debout, le dos bien droit, attraper un poignet ou les doigts derrière votre dos, bras tendus. Rapprocher les omoplates l’une de l’autre et décoller les mains des fesses, toujours bras tendus.

Essayer de monter le plus haut possible (objectif 45°) sans vous pencher en avant.

Répéter l’exercice 6 fois en tenant la position 6 secondes

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3ème exercice : Chandelier

Debout, bras en chandelier (comme la position de « haut les mains »), les bras a l’horizontal, coudes fléchis. Tirer les paumes de mains vers l’arrière pour essayer d’avoir les mains plus loin que les coudes.

Cet exercice est particulièrement efficace en cas d’arthrose ou de tendinite de la coiffe des rotateurs.

Vous pouvez faire cet exercice contre un mur en essayant de toucher les coudes ET les mains sur le mur.

Ne pas rester trop longtemps dans cette position (maxi 6 secondes)

Allez-y à votre rythme, en respirant…. Et observer les résultats quasi immédiats. 

A vos épaules, prêt ? Partez 

Exercices

Physiologie

Physiologie

Mouvements et amplitudes ...

Les articulations et les espaces de glissement offrent une grande mobilité à l’épaule et au membre supérieur. L’épaule permet ainsi de réaliser de nombreux mouvements, tels que :

  • Les mouvements d’antépulsion, amenant le membre supérieur vers le haut et l’avant avec une amplitude de 180°

  • Les mouvements de rétropulsion, amenant le membre supérieur vers le bas et l’arrière avec une amplitude de 45°

  • Les mouvements d’abduction, amenant le membre supérieur latéralement (vers l'extérieur) avec une amplitude de 180°

  • Les mouvements d’adduction qui sont réalisables uniquement lorsque le membre supérieur est amené à l’avant ou à l’arrière du thorax, avec une amplitude faible à l’arrière et de 30-45° à l’avant.

Douleurs à l'épaule ...

Des douleurs au niveau de l’épaule peuvent survenir. Les causes sont variées et peuvent notamment être liées aux os, aux articulations, ou encore aux muscles.

Tendinite ...

La tendinite correspond à une inflammation des tendons. Cette inflammation se traduit principalement par une douleur et peut être parfois accompagnée d’un gonflement au niveau du tendon atteint.

Fractures et pathologies osseuses ...

Les différents os présents au niveau de l’épaule peuvent subir des fractures suite à un traumatisme. Certaines maladies des os sont capables d'augmenter ce risque de fracture comme l’ostéoporose.

Luxation de l’épaule ...

La luxation de l'épaule est une pathologie qui correspond à une perte d’adhérence au niveau des surfaces articulaires.

Douleurs musculaires sans lésions ...

Nous distinguons deux types de douleurs musculaires sans lésions :

  • Crampe : la crampe correspond à une contraction involontaire, douloureuse et temporaire d’un muscle ;

  • Contracture : la contracture est une contraction involontaire, douloureuse et permanente d’un muscle.

Lésions musculaires ...

Les muscles de l’épaule peuvent subir des lésions musculaires, accompagnées de douleurs, on parle de :

  • Élongation : c'est le premier stade de la lésion musculaire. L’élongation correspond à un étirement du muscle provoqué par des microdéchirures et aboutissant à une désorganisation musculaire ;

  • Claquage : c'est le second stade de la lésion musculaire. Le claquage correspond à une rupture des fibres musculaires ;

  • Rupture : c'est le dernier stade de la lésion musculaire. Il s'agit d'une rupture totale d’un muscle.

Tendinopathies de la coiffe des rotateurs ...

Les tendinopathies de la coiffe des rotateurs désignent l’ensemble des pathologies qui surviennent au niveau des tendons des muscles de la coiffe des rotateurs.

Les causes de ces pathologies peuvent être variées. L’origine peut être aussi bien intrinsèque avec des prédispositions génétiques, qu’extrinsèque, avec par exemple, de mauvaises positions lors de la pratique sportive.

On parle souvent de blessures de la coiffe des rotateurs chez les sportifs de haut niveau. Ces blessures sont assez fréquentes et dues à des mouvements répétitifs et parfois violents au niveau de l’épaule.

Examen de l'épaule ...

Examen clinique ...

Dans un premier temps, un examen clinique est réalisé afin d’identifier et d’évaluer les symptômes perçus par le patient.

Examens d’imagerie médicale ...

En fonction de la pathologie supposée ou avérée, des examens complémentaires pourront être réalisés comme : une radiographie, une échographie, un scanner, une IRM, une scintigraphie ou encore une ostéodensitométrie.

Traitements des douleurs de l'épaule ...

Traitement physique ...

Des thérapies physiques, à travers des programmes d’exercices spécifiques, peuvent être prescrites telles que la kinésithérapie ou encore la physiothérapie.

Traitements médicamenteux ...

En fonction de la pathologie diagnostiquée à l'épaule, certains médicaments peuvent être prescrits pour diminuer les douleurs et les inflammations.

Traitement chirurgical ...

Selon la pathologie diagnostiquée et de son évolution, une opération chirurgicale de l'épaule peut être nécessaire.

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